La festa del Grand Pardon de Chaumont si prepara ad entrare nel vivo. Venerdi mattina il Vescovo Edoardo ha presieduto la solenne celebrazione a Colombey les Deux Eglises. Di seguito il testo dell’Omelia pronunciata dal Vescovo di Ivrea.
«Tu as voulu, Seigneur, que le témoignage du martyre soit la plus belle expression de la foi» nous a fait prier ce matin l’Église, dans la mémoire des saints Jean Fisher et Thomas More, commémorés, ensemble, même par l’Église Anglicane le six juillet.
A propos du premier, Erasmus disait: «Il n’y a pas un homme plus cultivé ni un évêque plus saint»: humaniste et théologien apprécié, chancelier de l’Université de Cambridge et évêque de Rochester. Il a subi de nombreuses pressions pour reconnaître le mariage de Henry VIII avec Anna Bolena et l’Act de Suprématie qui déclarait le roi «Chef suprême de l’Église d’Angleterre». Sur son refus, il fut exécuté le 22 juin 1535. «Saint Jean-Baptiste – disait Fisher – n’avait pas trouvé de cause plus glorieuse à mourir que celle du mariage, même si le mariage n’était pas aussi sacré qu’il l’était après que Christ eut versé son sang».
L’autre, More, avocat, père de famille, vie d’intégrité, écrivain et grand chancelier, fut décapité quinze jours après, accusé de trahison pour la même raison. «Accorde-nous, à la prière, – continue l’oraison – la force de confirmer par toute notre vie la foi que nos lèvres proclament».
Oui: la foi que nos lèvres proclament. Au cœur de la foi chrétienne il y a un événement: la Personne de Jésus qui se donne à moi et me demande de configurer ma vie dans une relation de vraie amitié avec Lui: toute la vie, non seulement en termes de durée, mais sous tous ses aspects: raison, cœur, volonté, choix et décisions: donc rien de ce que je suis et de ce que je vis peut rester hors de cette amitié. Comme il l’a dit Romano Guardini: «Dans l’expérience d’un grand amour, tout devient un événement».
A l’objection – il y a deux mille ans, les premiers disciples l’ont vu et entendu; il était là dans la chair, ils voyaient son visage, ils sentaient la chaleur de ses mains, son regard se posait sur eux … Mais maintenant? Où je le vois, où je le sens maintenant? – (à cette objection) il n’y a qu’une seule réponse: où ils l’ont vu et entendu ceux d’il y a deux mille ans, depuis qu’il est monté au ciel … Ils persévéraient dans l’écoute de la Parole, dans la fraction du pain de l’Eucharistie, dans la communion fraternelle et dans la prière. Au sein de la communauté chrétienne, ils ont fait l’expérience de sa présence, et sa présence, même si elle était mystérieuse, était si vraie que rien – pas même la persécution – ne pouvait la remettre en question … Ils ne pouvaient pas voir par eux-mêmes; ils ont cru et pour cela ils ont vu!
C’est cette expérience qui a soutenu saint Jean Fisher et saint Thomas More dans leur choix courageux de mourir pour le Christ, afin de ne pas le trahir.